Bienvenue sur la tribune officielle du festival AFRICA 2010

C'est l'espace d'expression de la nouvelle génération consciente de l'Afrique. La jeune intelligentsia africaine, engagée pour la promotion du continent en 2010 afin d'accompagner les deux grands événements historiques :
50 ans d'indépendance et la Coupe du monde de football.

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mardi 5 janvier 2010

PRESENTATION DU FESTIVAL

AFRICA 2010 : Notre philosophie

L’avenir du continent africain et la promotion des liens culturels, intellectuels et amicaux entre la communauté universitaire, justifient notre engagement pour ce festival.

2010 désignée « année de l’Afrique » pour les grands événements à venir sur le continent, est pour nous, une occasion rêvée pour s’exprimer. Oui, parler du développement de l’Afrique à travers le bilan des 50 ans d’indépendance mais aussi accompagner la mobilisation autour de la 1ère Coupe du monde de football sur le continent africain.

Conscients de la place du sport, particulièrement du football dans les relations internationales, la Coupe du monde de football est une occasion idéale, tant attendue par le continent et sa diaspora pour faire passer un message fort de renouveau. En juin 2010, les yeux du monde entier seront braqués sur le continent à travers le pays qui accueille l’événement ; et l’Afrique a le défi de réussir et d’envoyer un signal fort au reste du monde : celui de son éveil et de son unité. Ce rêve nous le partageons et c’est pourquoi, nous disons à l’instar de "Yes we can !² , « il faut y croire ! ». Voilà le slogan du festival et le message que nous portons.

Ce message d’espoir est également valable pour les 50 ans d’indépendance. Au-delà des paillettes et autres folklores autour de ces manifestations, il s’agit pour nous d’un temps d’arrêt, de bilan et de grande réflexion sur l’avenir du continent. 50 ans, c’est l’âge de la prospérité et des bilans sérieux! Et nous entendons par « bilan sérieux » une analyse globale du parcours effectué en un demi-siècle et les projections pour l’avenir. Quel bilan fait-on aujourd’hui depuis l’indépendance en 1960 de nos Etats africains? Quelles sont les perspectives possibles qui s’offrent à nous? Ce débat nous pensons qu’il concerne aussi la diaspora, notamment les étudiants, élites de demain. Car ils constituent « des maillons à part entière de cette chaîne et non des maillons entièrement à part ».

Notre position actuelle d’étudiant à l’étranger, ne nous dispense pas de parler de notre terre commune : l’Afrique. Au contraire, c’est une aubaine parce que nous avons le recul nécessaire pour apprécier les choses qui ne vont pas et pour mieux nous projeter dans l’avenir du continent. Ainsi avec ce festival, nous avons l’ambition d’intégrer toute la communauté étudiante et de fédérer les énergies autour des grandes questions qui agitent depuis des lustres le continent : « le panafricanisme » ; les « Etats Unis de l’Afrique » ou l’ « Union Africaine ». C’est à une contribution constructive que nous invitons la nouvelle génération d’élites africaines. Ne perdons pas de vue le rôle éminent joué par l’intelligentsia africaine pendant la décolonisation. Et ironie du sort, le bilan, un demi-siècle plus tard, nous revient. Nous non plus, ne voulons manquer ce rendez-vous de l’histoire.

L’Afrique souffre depuis toujours d’un problème d’image. Beaucoup d’idées reçues et d’appréciations négatives entachent son rayonnement et ne lui donnent pas une visibilité digne de son nom. AFRICA 2010 sera la tribune pour mieux parler de l’Afrique, la vraie et non celle qui est souvent présentée dans les médias occidentaux comme " terre des malheurs, des conflits ethniques, le nid de la misère,… et des gens attardés". C’est l’occasion pour les étudiants africains d’essayer de déconstruire certaines représentations ou fausses croyances sur l’Afrique. « Qui mieux que le poussin peut témoigner du confort de la coquille d’œuf ? » ou « qui mieux que la tortue peut vanter les mérites de sécurité de sa carapace ? » Ces allégories traduisent bien l’intérêt pour nous de nous exprimer et de s’ouvrir davantage aux autres étudiants de la communauté universitaire. Le dialogue des cultures est notre crédo et il répond bien aux objectifs de l’UNESCO de promouvoir et de garantir la diversité culturelle pour l’épanouissement des peuples et des communautés. « La diversité culturelle crée un monde riche et varié qui élargit les choix possibles, nourrit les capacités et les valeurs humaines, et elle est donc un ressort fondamental du développement durable des communautés, des peuples et des nations » affirme –t- elle dans sa Convention en invitant les autorités à divers niveaux à stimuler l’inter culturalité afin de développer l’interaction culturelle dans l’esprit de bâtir des passerelles entre les peuples. Ainsi nous convions la communauté universitaire à AFRICA 2010 pour partager avec elle la richesse et la diversité culturelle de l’Afrique. De grands noms de la musique africaine seront là pour nous accompagner dans notre démarche. Ce qui n’est pas négligeable et qui participe à une amélioration des représentations et appréciations. « La somme de nos différences valent plus que l’addition de nos ressemblances » !


LE FESTIVAL DE A à Z



Le 1er FESTIVAL DES ETUDIANTS AFRICAINS DE POITIERS, marque la volonté d’être en phase avec le tournant décisif de l’histoire du continent africain notamment la 1ère Coupe du monde et les 50 ans d’indépendance de certains Etats : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, RDC, Sénégal, Somalie, Tchad, Togo.



OBJECTIFS

L’objectif visé est d’amener les étudiants africains à œuvrer pour la promotion et le rayonnement de l’Afrique sur les plans socioculturel et politique. Ceci permettra d’encourager le dialogue des cultures à l’université de Poitiers et favorisera des échanges de connaissances, d’appréciation et de respect mutuel pour une paix durable entre les communautés étudiantes.

C’est dans ce sens que « AFRICA 2010 » est placé sous le signe de l’Engagement ; engagement de tous les étudiants africains à se pencher sur le devenir de leur continent et à œuvrer pour leur épanouissement dans le pays d’accueil, la France. C’est ce qui justifie le slogan « Il faut y croire » ! Un cri d’espoir et de détermination pour une action positive.



CIBLES

AFRICA 2010 s’adresse à toute la communauté universitaire : étudiants, enseignants, personnel administratif et le public poitevin



LIEUX

AFRICA 2010 se dévoile sur les différents sites de l’université

► Le Campus (Maison Des Etudiants – ESIP – Restau & Cités Universitaires)

►Le Futuroscope (RU Gemini)

► Le Centre-ville (Médiathèque, IAE, Fac de Droit)

Des animations nomades vont se dérouler tout au long du festival pour toucher la communauté universitaire et le public poitevin.

Des soirées sont prévues dans les résidences universitaires (Descartes, Marie Curie et Rabelais) et des expositions thématiques à divers endroits : restaurants universitaires (Champlain, Rabelais et Gemini) ; écoles, instituts et facultés (ENSMA, ICOMTEC, IAE, Fac de médecine et Fac de Droit).


AU MENU DU FESTIVAL

Les manifestations qui vont meubler le festival AFRICA 2010 visent plus à montrer des images qui défient l’afropessimisme habituel et qui affichent une volonté ferme des Africains à sortir de ce cercle infernal et à prendre leur place dans le « wagon du Développement ».

Comme initiative étudiante, AFRICA 2010 privilégie deux volets essentiels : l’intellectuel et le culturel.

Le premier constitue l’espace pour discuter des questions qui touchent au devenir du continent et à l’épanouissement de sa diaspora étudiante.

Le second volet, vise à confirmer le talent et la richesse culturelle de l’Afrique à travers des activités qui mettent en valeur le continent et ses fils. De grands noms de la musique africaine seront associés à cet événement. Des contacts sont en cours et des précisions seront apportées très prochainement.

Les manifestations s’étaleront du 22 mars au 03 avril 2010 afin de permettre un parfait déroulement des activités et une bonne appréciation de leur impact.


Expositions thématiques sur

♦La médecine traditionnelle africaine (Fac de médecine)

♦Les médias d’Afrique (ICOMTEC)

♦ La littérature africaine (bibliothèque centrale) avec soirée dédicace d’un Livre par son auteur qui sera invité.


Village africain

§ Présentation des associations étudiantes et de solidarités internationales qui font des actions en Afrique

§ Animations

§Jeux de culture générale sur l’Afrique


Journée de l’étudiant africain « pour un engagement citoyen »

§ Mobilisation générale à la maison des étudiants

§ Conférences débats sur : « La situation des étudiants africains : parcours et perspectives après les études »

[Animateurs: Responsables associatifs et un Cabinet d’insertion]


Conférences débat : 3 conférences

§ « Les Etats Unis d’Afrique : un rêve ou un projet ? »

[Intervenant : à confirmer]

§ « Le co-développement et les nouvelles relations France-Afrique »

[Intervenant : à confirmer]

§ « Le panafricanisme : un combat idéologique à l’épreuve des éveils de conscience »

[Intervenants : à confirmer]


Soirées spectacles

Soirées africaines (concerts, défilé de mode, comédie…)

Soirées afro Salsa

Soirées Marathon afro Zouk


Soirées Cinéma

avec des films :

☻ AFRICA PARADIS [de Sylvestre Amoussou - Comédie dramatique - 1H26‘]


☻ BAMAKO [d’Abderrahmane Sissako - Drame - 118 mn]


Match de gala “AFRICA WORLD CUP” avec une sélection africaine contre le reste du monde


PROGRAMME DU FESTIVAL [provisoire*]


A titre indicatif, le calendrier du festival se présente comme suit

Lundi 22 mars : - Début des expositions thématiques

Mardi 23 mars : Vernissage des expositions

Mercredi 24 mars/ Matin : - Ouverture du Village africain

- Animation Expo-bus

Soir : - Cinéma africain dans les Cités U

Jeudi 25 mars / Soir : - Conférence-débat sur « Le panafricanisme » et le projet des « Etats Unis d’Afrique »

Vendredi 26 mars / Soir : - Soirée Afro-salsa

Samedi 27 mars après-midi: Match de Gala “AFRICA WORLD CUP “

Lundi 29 / Matin: - Animation du Village africain

Mardi 30 / Matin : - Animation du village africain

Soir :-Conférence sur « le livre africain »

Mercredi 31 mars/ Soir : - Cinéma AFRICA PARADIS

Jeudi 1er avril / Matin : « Journée de l’étudiant africain»

Soir : - Conférence débat sur « la situation des étudiants africains »

Vendredi 2 avril / Matin : - Animation du Village africain

Soir : Soirée africaine (Spectacle – Concerts)

Samedi 3 avril/ Matin :- Animation du Village africain (Africa fête !)

Soir : - Soirée marathon afro-zouk (concours)

* Certaines dates ou activités sont susceptibles de modification en fonction de l’évolution de l’organisation. Cela n’enlèvera en rien la saveur réservée au festival.



LES ACTEURS DU FESTIVAL

1. Les Etudiants africains à Poitiers...

D’après l’annuaire 2008 – 2009, presque la moitié des étudiants de nationalité étrangère, inscrits à l'Université de Poitiers, est originaire d'Afrique (49%), devant l'Asie (28%) et l'Union Européenne (15%). Cette forte présence africaine s’explique par le fait que l’université de Poitiers, à l’instar d’autres comme la Sorbonne, a toujours accueilli et formé des cadres africains. Avec cet effectif d’environ 2000, cela confirme également le rapport 2009 de l’UNESCO qui souligne que les étudiants africains sont les plus mobiles au monde.

Eu égard à ce constat, il est évident que cette communauté ne puisse rester indifférente à ces grands événements sur leur continent. Ainsi les premiers acteurs de ce festival sont les étudiants africains inscrits à l’université de Poitiers. Ces étudiants viennent pour la plupart des pays francophones et de l’Afrique du nord. On retrouve 40 nationalités* africaine à l’université de Poitiers. Ce qui n’est pas négligeable. Ils ont dans toutes les formations et plus au niveau supérieur.

2. Les Associations d'étudiants africains à Poitiers...


Certains des étudiants sont organisés en associations et participent d’une manière ou une autre à l’animation de l’université. Elles s’occupent toutes de l’accueil des nouveaux et facilitent leur intégration. Elles organisent chaque année des manifestations pour valoriser le patrimoine culturel de leurs pays d’origine et partager avec la communauté universitaire cette richesse et cette diversité culturelle qui caractérise l’Afrique. Il s’agit de :



ABP – ACTP - AEGP -AGP – AMBEP - ASEP – ASSECAM –



Ce sont ces différentes associations qui se donnent la main pour porter le projet AFRICA 2010.



Le Management du festival...



La structure organisatrice du festival AFRICA 2010 est multidimensionnelle et multinationale avec des acteurs expérimentés, motivés et déterminés à atteindre les objectifs fixés. Ainsi, L’EQUIPE DU PROJET est répartie en pôles de compétences avec des missions bien définies : une équipe de pilotage avec des sous directions techniques.

Découvrez leur carte de visite :



- Le Pôle Pilotage



♠ Saturnin AGBOFOUN : Coordinateur du festival

De nationalité béninoise, il est en Master « Stratégie et management de la communication » à l’ICOMTEC. Il a un parcours associatif intéressant :

§ Président de l’Amicale des Elèves du Collège le Lac (AECL) [2004 – 2006]

§ Secrétaire général de l’Association Culturelle des Togolais de Poitiers (ACTP) [2007-2009]

§ Elu au Conseil de résidence universitaire Descartes [2006 – 2009]

§ Membre du Comité d’Action Panafricain (CAP), Amicale des Béninois du Poitou Charentes,

Il a une expérience avérée dans l’organisation événementielle et dans le management d’équipe.




♠ Yunming QIU : Secrétaire stratégique permanente

De nationalité chinoise, elle est en Master « Stratégie et management de la communication » à l’ICOMTEC. Curieuse de la culture africaine, elle a acquis des expériences en management événementiel avec l’Institut Confucius où elle a mis en place et coordonné des événements divers (expositions, soirées, concours…).


♠ Yao Delali ADJALLE-DADJI : Responsable financier

De nationalité togolaise, il est en Master 2 de Droit de la propriété intellectuelle. Il est un défenseur de la culture africaine et un passionné de la vie associative dont il a une bonne expérience. :

§ Secrétaire général de la CESTS au Sénégal

§ Président de l’Association Culturelle des Togolais de Poitiers (ACTP) [2009]

§ Elu au Conseil de résidence Descartes

Il a participé à l’organisation de nombreuses soirées étudiantes à Dakar au Sénégal où il a précédemment fait ses études.


- Les Pôle Techniques

♠ Lookman ADEOYE : Chef du pôle « Communication & Partenariat »

De nationalité béninoise, il est en Master de Management. Dynamique et très ouvert il est un mordu du monde associatif. Secrétaire à l’organisation de l’Amicale des Béninois de Poitou Charentes [depuis 2007], il maîtrise les rouages des organisations étudiantes.




♠ Etienne Yendoudananin LARE : Chef du pôle « Logistique & Exécution »

De nationalité togolaise, il est en Master 2 de Droit public fondamental. Il a un passé associatif et organisationnel impressionnant :

§ Secrétaire général de l’association « Les Leaders » [2001]

§ Secrétaire fédéral de la Jeunesse Etudiante Catholique (JEC) [2003]

§ Trésorier général de l’association : Action des Parlementaires Junior pour la protection de l’enfance au Togo (APJE) [2007]

§ Membre actif de l’Association Internationale des Etudiants Juristes – Section Togo (AIEJ –TOGO) [2008] et de l’ACTP

♠ Stellor NLANDU : Chef du pôle « Spectacles & Contenus du festival »
De nationalité congolaise, il est en thèse de biologie. Amateur du piano, il est un passionné de la culture africaine. Il a de nombreuses expériences de concerts et spectacles artistiques.






♠ Marc Essodomdoo MAKPAWO : Chargé des Relations presse
(Membre du Pôle Communication & Partenariats)

De nationalité togolaise, il est en Thèse de Droit. Bon orateur il est un passionné de l’actualité internationale. Il est aussi engagé dans le milieu associatif :

§ Membre organisateur du « Forum national des Jeunes pour des législatives apaisées au Togo » [2007]

§ Membre actif de l’Association Internationale des Etudiants Juristes (AIEJ)

§ Secrétaire général de l’Association Culturelle des Togolais de Poitiers (ACTP) [2009]




♠ Ibrahim AHMED : Chargé du « Magazine du festival »
(Membre du Pôle Communication & Partenariats)
De nationalité Djiboutienne, il est en Licence 3 de Droit. Novice dans l’organisation événementielle, il est un passionné des débats africains et très motivé par les objectifs du festival.




♠Joëlle FOTSO : Chargée de la Conception multimédia
(Membre du pôle Communication & Partenariats)
De nationalité camerounaise, elle est ingénieur informatique. Choriste, elle est une amoureuse de la culture africaine et a une grande expérience de soirée-spectacle.




♠ Jean Fabrice YALA : Chargé de la Sécurité
(Membre du pôle Logistique & Exécution)

De nationalité gabonaise, il est en Thèse de Microbiologie (4è année). Défenseur de la culture africaine, il a une expérience associative avec l’organisation des soirées étudiantes. Il est l’actuel Secrétaire général de l’Association des Gabonais de Poitiers (AGP) [2009]


♠Ramatoulaye IBOUN : Chargé de l’Accueil et Relations publiques
(Membre du pôle Logistique & Exécution)

De nationalité nigérienne, elle est en Licence 3 de Droit social. Elle a une bonne expérience des soirées étudiantes et autres (mariage, baptême, anniversaire…).





♠ Alhassane DIABY : Chargé de l’animation du Village africain
(Membre du Pôle Logistique & Exécution)

De nationalité guinéenne, il est en Licence 1 AES. Membre de l’Association des Etudiants Guinéens, il est très motivé par les objectifs du festival. Il a l’expérience des campagnes de sensibilisation contre le Sida.





♠ Félix MUNANGI : Chargé de la coordination chorégraphique
(Membre du Pôle Spectacles & Contenu du festival)
De nationalité congolaise, il est en Licence 3 AES. Amateur de danses africaines, il a l’expérience des soirées culturelles et est très motivé par les objectifs du festival. Engagé dans le milieu associatif, il est élu au Conseil de résidence de Descartes.

♠ Henri-Joël SEDJAME : Chargé de la Comédie musicale
(Membre du Pôle Spectacle & Contenu du festival)

De nationalité gabonaise, il est en Master 2 de Chimie. Artiste et poète, il a l’expérience du théâtre et de la scène. Panafricain engagé, il est motivé pour ce festival qui est également pour lui une tribune pour s’exprimer artistiquement et côtoyer les professionnels. Il est membre de l’Association des Gabonais de Poitiers.

♠ Mahamadi SAVADOGO : Chargé des Soirées cinéma africain
(Membre du Pôle Spectacle & Contenu du festival)

De nationalité burkinabé, il est en Master 2 Informatique et Télécommunication. Panafricaniste engagé, il a une grande culture du cinéma africain. Ayant côtoyé le milieu du Fespaco, il est une référence pour l’équipe du festival. Très sociable, il a un sens du relationnel et une expérience associative avérée. Actuel Président de l’Amicale des Burkinabé du Poitou Charentes, il a déjà organisé des projections, des soirées et des conférences sur le cinéma africain.

♠Kévin DINZAMBOU DI-KASSE : Chargé de la Coordination de la « Journée de l’étudiant africain » (Membre du Pôle Spectacle & Contenu du festival)



De nationalité gabonaise, il est en Thèse. Il a une grande expérience du monde associatif étudiant. Il a été précédemment Président de l’Association des Gabonais de Poitiers.



♠ Aminata MBENGUE : Chargé de l’organisation du Défilé de mode africaine
(Membre du Pôle Spectacle & Contenu du festival)

De nationalité sénégalaise, elle est en Licence de Psychologie. Passionnée de la mode, elle a assisté à diverses soirées mode et est motivée par les objectifs du festival. Elle est membre de l’Association des Sénégalais Etudiants à Poitiers (ASEP).




♠ Rahmat NOUBARANGAR : Chargé du Contact des artistes amateurs étudiants
(Membre du Pôle Spectacle & Contenu du festival)

De nationalité tchadienne, elle est en Licence de Psychologie. Artiste amateur, elle a des maquettes et s’est produite sur plusieurs scènes régionales. Ce festival constitue pour elle un tremplin et une occasion d’échanger avec des professionnels.


♠David KPOGBEMABOU : Chargé de l’organisation des conférences
(Membre du Pôle Spectacle & Contenu du festival)



De nationalité béninoise, il est en Thèse de Chimie. Il est membre de l’Amicale des Béninois du Poitou Charentes, il est surtout motivé par les objectifs du festival.




♠Abdelkarim ANNA : Chargé de l’organisation du Match de gala
(Membre du Pôle Spectacle & Contenu du festival)



De nationalité marocaine, il est en Master. Passionné du sport, il est membre de l’association Méli Melo et a une expérience dans l’organisation des activités sportives.





LES PARTENAIRES

Nous accompagnent déjà dans cette aventure :





CONTACTS


Pour nous joindre :


- Festival AFRICA 2010

festivalafrica2010@gmail.com



- LA COORDINATION

10 Place de la Grand’Goule

Apt 804 Beaulieu

Tél : 06 99 75 25 73 / 05 16 52 19 09

satouspho@hotmail.com



- Le Responsable « Partenariat »

o Tél :

- Chargé de Relations presse :

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dimanche 3 janvier 2010

2010, la Grande année pour l'Afrique !


[ Voici un billet de quelqu'un qui se réclame du même camp que moi ( que nous plutôt) et que j'aimerai bien partager avec vous ! ]


Nous y voilà ! Avec la Coupe d’Afrique des Nations, dès ce mois de janvier ; le Mondial de football, pour la première fois en terre africaine, en juin et juillet. Avec, aussi, la série des commémorations des cinquante ans d’indépendances, qui s’étaleront sur toute l’année.


Bien évidemment, pour certains pays, vous vous demandez franchement quels faits glorieux ils entendent célébrer. Patience, il sera toujours temps d’en parler. Pour le reste, entre deux festivités en 2010, il faudra bien se préoccuper des problèmes non résolus de 2009, et de toutes ces crises en standby, que les technocrates de certaines institutions qualifient de conflits de basse intensité.

Alors, en ce début d’année, que souhaiter, à qui, sans donner l’impression de distribuer, mécaniquement, des vœux à la sincérité douteuse ?


Tenez, une idée de vœux utiles à l’Afrique tout entière : la santé pour Umaru Yar’Adua, le président du Nigeria. Depuis cinq longues semaines, il est retenu dans un hôpital royal d’Arabie Saoudite, officiellement pour une péricardite aiguë. Ses quelque 150 millions de compatriotes attendent des nouvelles, et ses opposants s’impatientent, au point de vouloir engager une procédure d’invalidation, pour le remplacer par son vice-président.


Yar’Adua passait pour un homme de paille, parce que promu par l’ex-président Obasanjo, qui a cru devoir régler ainsi son compte au vice-président Atiku Abubakar, coupable de l’avoir empêché de modifier la Constitution pour s’incruster au-delà des deux mandats autorisés. L’homme de paille a agréablement surpris ses concitoyens et le reste du continent, en se révélant un homme de conviction, discret mais ne manquant ni de personnalité ni d’autorité. Avec fermeté, en sa qualité de président en exercice de la CEDEAO, il s’est opposé à la remise en cause des règles constitutionnelles par Mamadou Tanja au Niger.

Avant son hospitalisation, il a même testé un moyen infaillible de pression, pour dissuader Tanja : la fermeture de la frontière avec le Niger, durant quelques jours, a suffi à semer la panique à Niamey.


L’Afrique a donc vraiment besoin de Yar’Adua, dont la détermination peut contraindre Mamadou Tanja à jeter l’éponge. L’administration Obama a d’ailleurs emboîté le pas au chef de l’Etat nigérian, en coupant les vivres au Niger, en même temps qu’à la Guinée et à Madagascar.

L’on sait, désormais, que lorsque Barack Obama clame que chose doit changer sur ce continent, ce ne sont pas que des mots. Dans ces conditions, 2010 s’annonce, réellement, comme une grande année pour l’Afrique !

Par Jean-Baptiste Placca

Echos d'Afrique / Afrique du Sud : Jacob Zuma pour une 5è noce


Jacob Zuma débute l’année 2010 avec un cinquième mariage. Le président de 67 ans épouse le 4 janvier 2010, Tobeka Madiba, de 30 ans sa cadette et avec qui il a déjà trois enfants.

Le mariage traditionnel zoulou devrait se dérouler dans la matinée à Nkandla, le village de Zouma, situé dans une partie très rurale de la région du Kwazulu-Natal. La cérémonie sera suivie de festivités pour lesquelles plusieurs vaches et chèvres ont déjà été sacrifiées.

Plusieurs centaines d’invités sont attendus, mais aucun media n’est autorisé. La présidence a demandé à la presse de respecter cette cérémonie familiale et privée après avoir, la semaine dernière, tenté de dissimuler la tenue de l’événement.

Une manière peut-être aussi de relancer le débat sur la polygamie de Zuma qui avait été au centre des discussions lors de la campagne pour la présidentielle d’avril 2009.

La polygamie, dans le cadre de mariages traditionnels, est cependant légale en Afrique du Sud depuis 1998. Dans les faits, Tobeka Madiba ne sera que la troisième femme de Zuma, puisque le président a divorcé en 1998 de Nkosazana Dlamini-Zuma, l’actuelle ministre des Affaires étrangères et qu’une autre de ses épouses est décédée.

Cependant, il semble que le président sud-africain ne compte pas en rester là puisqu’il a, il y a quelques semaines, déjà payé la « lobola », la dot traditionnelle pour une sixième épouse.


Par RFI

Source rfi.fr [Article publié le : lundi 04 janvier 2010 - Dernière modification le : lundi 04 janvier 2010]

Echos d'Afrique /Gabon : Ali BONGO interdit les bars aux jeunes mineurs et militaires en tenue

Depuis trois mois qu’il est au pouvoir au Gabon, Ali Bongo Ondimba a pris plusieurs mesures sociales. Parmi elles : l'interdiction pour les mineurs d'entrer dans les bars et d'être seuls dans les rues au-delà de 21 heures, l'interdiction d'entrer dans les bars en uniforme pour les militaires et la fermeture des bars à 22 heures. Comment réagit-on à ces mesures à Libreville ?

Par Yves-Laurent Goma
Source : RFI

samedi 2 janvier 2010

Commémoration des 50 ans



Le Cameroun ouvre discrètement le bal des jubilés de l’indépendance

Le 50 è anniversaire de l’indépendance du Cameroun francophone n’a pas été fêté avec faste. Cette date depuis longtemps banalisée au détriment du 20 mai, fête nationale a juste été marqué par un grand concert dans la capitale Yaoundé et d’autres manifestations sont prévues ultérieurement.


Comme par coïncidence, le Cameroun fête son accession à l’indépendance le 1er janvier, jour de l’an à l’instar d’Haïti de Toussaint Louverture. Mais l’histoire de l’accession du Cameroun à la souveraineté internationale est marquée par plusieurs étapes.

Ancien protectorat allemand, il a été divisé au sortir de la première guerre mondiale et placé sous mandats de la France et de la Grande Bretagne. Ainsi, c’est la partie française qui accède à l’indépendance le 1er janvier 1960, sous la présidence d’Ahmadou Ahidjo. L’autre partie au Sud sous le contrôle britannique s’est rattachée plus tard après le référendum de 1961. Officiellement le Cameroun est devenu un Etat unitaire à partir du 20 mai 1972, date considérée désormais comme fête nationale.

Pour alors marquer le jubilé des 50 ans d’indépendance, les autorités camerounaises ont préféré étaler dans l’année les manifestations. Le chef de l’Etat, Paul Biya, s’est contenté de rappeler, dans son discours à la nation le 31 décembre, ce moment important de l’histoire du Cameroun et a salué la mémoire des grandes figures du nationalisme des années 1958 qui ont combattu dans le maquis les colons. Il a également annoncé de grands rendez-vous, notamment la tenue d’une conférence internationale à Yaoundé, sur l’avenir du continent africain et sa place dans le monde. Le cinquantenaire de la réunification des deux Cameroun se fêtera en 2011, a-t-il précisé. Satür Nikwé


Interview de RFI à Philippe Hugon directeur de recherche à l’IRIS


Radio France Internationale, qui consacre tout au long de l'année 2010, un dossier spécial au jubilé des 50 ans d'indépendance, a rencontré Philippe Hugon, chercheur à Iris, pour analyser la situation économique des Etats africains au lendemain des indépendances. Cette interview est riche dans son contenu et bien fournie intellectuellement. Nous vous la proposons en intégralité.

« L'Afrique reste trop dépendante de ses matières premières »

Le décollage espéré des économies africaines n'a pas eu lieu, estime l'économiste Philippe Hugon mais tous les espoirs restent permis si les États décident de répondre aux besoins de leurs populations en matière d'éducation et de santé et apprennent à gérer les richesses naturelles du pays.

RFI: Vous faites partie des optimistes ou des pessimistes quant au bilan économique de ces cinquante dernières années en Afrique subsaharienne ?
Philippe Hugon: J’essaie d’être plutôt réaliste. Il y a évidemment des éléments très négatifs que l’on peut noter. On connait bien les maux de l’Afrique. On sait que les pays africains sont plutôt les mauvais élèves de la classe internationale.
On sait qu’il n’y a pas eu suffisamment de croissance économique importante et que le revenu par tête est à peu près le même qu’il était en moyenne lors des indépendances. On sait les maux dont souffre l’Afrique en termes de malnutrition, de conflits, etc… Donc, c’est vrai qu’il y a beaucoup d’éléments qui conduisent à être pessimiste et à considérer que l’Afrique n’a pas su connaître un démarrage économique. Mais en même temps, il y a énormément d’éléments qui font que l’Afrique aujourd’hui n’a pratiquement rien à voir ou très peu avoir, avec ce qu’elle était au moment des indépendances.

RFI: Qu’est-ce qui diffère plus particulièrement avec cette période des indépendances ?
P.H: D’une part, évidemment, il y a l’aspect démographique, le fait que les populations étaient majoritairement rurales, alors qu’elles sont maintenant presqu’à moitié urbanisées. Le fait qu’au moment des indépendances, il y avait très peu de scolarisation et encore moins de formations universitaires, et qu’aujourd’hui, l’Afrique produit des élites, qui, hélas parfois, effectivement, quittent le continent. Mais elle a un niveau de scolarisation sans comparaison. En Afrique, maintenant, les pays ont quand même leur souveraineté. Ils participent à la construction de l’architecture internationale, ils font parfois entendre leurs voix. Et puis, l’Afrique s’est mondialisée. Au moment des indépendances, par définition, les pays africains étaient encore très dépendants de leurs ex-métropoles et la décolonisation s’est traduite par une mondialisation, c'est-à-dire par une diversification des partenaires. Alors, d’une part, une européanisation évidemment des relations puisque l’Europe a pris en partie le relais des anciennes puissances coloniales. Mais aujourd’hui, on voit bien que l’Afrique est très diversifiée, avec ses partenaires asiatiques, avec les pays émergents, avec les pays pétroliers du monde arabe ou de l’Iran, avec ses liens avec le Brésil et donc, on a quand même une très grande différence par rapport au moment des indépendances.

RFI: Vous parliez notamment de la Chine. Depuis quelques années, on assiste à un regain d’intérêt pour les matières premières du continent africain. Finalement, on reste dans la configuration d’une Afrique dépendante de ses exportations de matières premières et de monocultures...
P.H: C’est vrai que pour l’instant, il n’y a pas de changement de la structure des exportations africaines. L’Afrique reste essentiellement exportatrice de matières premières du sous-sol, de produits miniers, hydrocarbures et de produits du sol. Donc, on peut considérer que l’on est dans des relations post-coloniales, qui conduisent à une mauvaise spécialisation internationale. C’est tout à fait exact. Ceci étant, le commerce avec la Chine a quand même décuplé depuis le début du XXIème siècle ; il atteint aujourd’hui environ cent milliards de dollars. Il y a énormément de projets d’investissement, notamment d’infrastructures. La diversification des partenaires a des inconvénients mais en même temps, donne plus de marge de manœuvre aux Etats et l’on peut dire qu’il faut voir ça dans le long terme. Ce qu’il faut voir, c’est si ces relations se diversifient et s’intensifient, il n’y aura pas quand même une remontée en gammes de produits, d’investissements notamment chinois, ou indiens, ou brésiliens, ou de pays du Golfe, qui vont conduire à ce que l’Afrique se spécialise dans des produits à plus haute valeur ajoutée. Mais c’est vrai que pour l’instant, on reste encore dans une spécialisation où l’Afrique exporte des produits primaires, dont les prix sont très instables et dont la valeur ajoutée est faible et elle importe des produits manufacturés ou des projets de BTP.

RFI: Est-ce que l’enjeu, aujourd’hui, n’est pas d’éviter les erreurs du passé, en utilisant cette fois correctement ces revenus importants des matières premières, pour passer à l’étape suivante ?

P.H: On pourrait prendre comme exemple le Botswana, qui a relativement bien géré sa rente de diamants. On peut prendre évidemment l’Ile Maurice, qui a très bien géré sa rente sucrière. La question effectivement, c’est que ces ressources naturelles minières ou pétrolières ne conduisent pas à ce qu’on appelle une malédiction des ressources naturelles, c'est-à-dire, ne favorisent pas simplement des régimes rentiers et que, par contre, ils rapportent des devises, apportent des recettes publiques, qui puissent financer le développement, c'est-à-dire à la fois, l’éducation, la santé, les projets de PME, les projets industriels. Un des enjeux majeurs par exemple, serait que le budget des Etats soit déconnecté des recettes des ressources primaires pour qu’elles ne subissent pas les effets des instabilités de ces ressources naturelles. L’autre enjeu, c’est la transparence. Il y a plein d’enjeux derrière les ressources naturelles.

RFI: Est-ce que vous feriez une différence entre les anciennes colonies françaises et les autres, en matière de réussite économique ?

P.H: C’est un peu difficile à dire, parce que d’abord, les pays n’étaient pas exactement identiques. On va dire que les colonies britanniques étaient plutôt de grandes dimensions, qu’elles avaient déjà un certain niveau commercial et économique. Il y a d’autres éléments qui vont jouer. C’est, notamment, le fait que beaucoup de colonies françaises vont rester membres de la zone franc, ce qui aura à la fois des effets de stabilisation ; par exemple, il y a aura beaucoup moins d’inflation ou de déficits budgétaires dans ces pays, mais en même temps, il y a des problèmes qui se posent, notamment, de surévaluation notamment du taux de change, lorsque ces monnaies sont rattachées à l’euro et que l’euro est lui-même à un niveau élevé par rapport au dollar. Différents facteurs vont jouer. Les plus grandes réussites économiques durables se trouvent dans les pays anglophones. Je pense à des pays, comme le Ghana, et le Kenya qui a été longtemps un très bon élève. Par contre, il y a eu de grandes réussites historiquement, en Côte d’Ivoire, avant que ce pays, hélas, tombe dans la conflictualité et dans la stagnation économique. Les anciennes colonies britanniques s'en sortent mieux, mais je dirais que c’est quand même en fonction de la conjoncture. On ne peut pas dire qu’il est de différentiation très forte in fine entre les deux types de colonisation.

RFI: Est-ce que vous êtes de ceux qui pensent l’aide au développement depuis cinquante ans a échoué ?

P.H.: L’aide a été souvent mal utilisée. D’abord, toute une partie de l’aide n’est pas rentrée directement dans les pays, parce qu’il y a, disons, un mode de calcul de l’aide qui fait que l’aide, c’est pas uniquement ce qui rentre financièrement dans les pays. Et d’autre part, c’est vrai que l’aide a eu souvent des effets pervers. Elle a plutôt souvent financé des projets à forte intensité «capitalistique», des projets comme des hôpitaux modernes alors que le pays n’a pas de réseau d’électricité ou n’a pas le personnel pour entretenir ces hôpitaux, etc. Il y a du gaspillage. Ceci étant, moi je suis plutôt un partisan de l’aide avec évidemment des conditionnalités en termes de résultats. Je pense que les bailleurs de fonds, qu’ils soient bilatéraux ou multilatéraux, doivent apporter des fonds dont les pays à très forte croissance démographique qui ont des besoins, pour l'éducation, la santé et dans différents domaines très importants, mais il faut évidemment que ces aides soient accompagnées de conditionnalité de résultats.
Ce n’est pas aux bailleurs de fonds de dire quelles doivent être les bonnes politiques économiques mais par contre, s’ils apportent des fonds sous forme de prêts ou de dons, ils peuvent savoir à quoi ont servi effectivement – lorsque ces fonds sont allés dans des budget – quels sont les résultats en terme d’éducation, de santé ou d’objectifs qui sont définis, comme les objectifs du millénaire du développement. Derrière la critique de l’aide, il faut être très, très lucide. C’est vrai que l’aide a souvent eu des effets très pervers mais l’Afrique a encore besoin d’aide actuellement. Elle a besoin de garanties en tout cas de fonds publics et je dirais que la critique de l’aide émane souvent d'un mouvement que l’on nomme «quartiériste» avec le slogan «il vaut mieux développer la Corrèze ou la Lozère que le Zambèze», ou vient de mouvements très proches des milieux financiers privés qui disent qu’il vaut mieux passer par le marché. Le gros problème, c’est que l’Afrique n’a pas les garanties pour accéder aux conditions de marché pour les flux financiers.

RFI : À propos de l'aide, le président Abdoulaye Wade a fait une déclaration assez fracassante, en disant que la Chine «c’est beaucoup mieux, parce qu’elle débloque beaucoup plus vite des fonds». Les pays africains ne vont-ils pas se tourner vers d’autres partenaires qui sont beaucoup moins regardants sur les conditionnalités et donc peut-être revenir à la situation d’il y a trente ans ?

P.H : Oui, le risque existe tout à fait, notamment pour les bailleurs de fonds occidentaux. Cependant, je crois qu’il faut voir d’une part, qu’on peut fortement améliorer la vitesse de déblocage des fonds, notamment de l’Union européenne. D’autre part, il faut aussi être très vigilant sur la nature de l’aide des pays émergents et notamment de la Chine, parce que c’est une aide qui, actuellement, se fait essentiellement sous forme d’accord de troc. Il n’y a pas de conditionnalités, sauf une reconnaissance de Taïwan. Un des grands risques de l’aide chinoise est qu’elle finance des projets d’infrastructures, moyennant accès aux ressources minières ou aux ressources pétrolières, mais que par contre, elles n’assurent pas l’entretien (ce qu’on appelle les charges récurrentes de ces infrastructures) et que les pays africains se retrouvent fortement endettés. Souvent, ce sont des prêts à taux zéro mais il y aura quand même le capital à rembourser

RFI : Si aide il y a, si investissement il y a, dans le secteur primaire, dans les mines et dans d’autres secteurs, notamment agricoles, il reste que la formation et la santé, restent des problèmes cruciaux. Ce continent peut-il se développer si la population n’est pas suffisamment formée et ne peut pas se soigner ?

P.H.: C’est sûr que c’est une condition absolument nécessaire. Il n’y a pas de doute là-dessus. Dans le domaine de la scolarisation, au moins d’un point de vue quantitatif, il y a eu des progrès jusqu’à la période 2007-2008. Toutefois, il reste le problème de la qualité de l’enseignement. Le niveau des universités est souvent très faible ; d’ailleurs, de ce point de vue là, on peut dire que les universités des pays anglophones marchent mieux que les universités des pays francophones. Il y a beaucoup d’années blanches. Effectivement, l'éducation est un enjeu déterminant. Et on retrouve le même problème dans le domaine de la santé. Il est certain que les conditions pour qu’il y ait un développement durable ne sont pas remplies tant que les populations sont atteintes fortement de paludisme, que les enfants meurent de diarrhée, etc. Ce sont des priorités absolues mais ces priorités supposent des financements qui sont des financements publics.

RFI:Les optimistes disent que d’ici 20 ans le continent africain jouera un rôle clé dans l’économie mondiale. Qu'en pensez-vous

P.H.: L’Afrique dispose d’un capital humain important mais on va avoir une population, qui de 1 milliard actuellement, va passer à 2 milliards en 2050. Cette projection change très fortement la donne. L’Afrique est une réserve absolument stratégique de diversification des ressources naturelles, notamment minières et pétrolières et donc, de ce point de vue là, elle a des atouts très importants. L’Afrique a également un capital, ce que l’on appelle un capital naturel, en termes forestier, en termes de biodiversité, qui peut être tout à fait valorisé. Le continent est maintenant connecté à des réseaux internationaux de téléphone, d’internet, et donc, si ces élites sont véritablement présentes – si elles ne s'expatrient pas pour mettre leurs compétences au profit d'autres pays – si on a des régimes qui sont suffisamment bien gérés et qui permettent d’utiliser au mieux les compétences, je crois qu’il n’y a pas de doute à se faire sur l’avenir de l’Afrique, dans les vingt ans ou trente ans qui viennent. Mais ça suppose un certain nombre de conditions, dont on n’est pas sûr qu’elles se réalisent.


Par Christophe Champin

Source: www.rfi.fr http://www.rfi.fr/contenu/20091231-philippe-hugon-lafrique-reste-trop-dependante-matieres-premieres

Article publié le : jeudi 31 décembre 2009 - Dernière modification le : vendredi 01 janvier 2010

Une deuxième indépendance?




Ce cinquantième anniversaire intervient alors que l'Afrique subsaharienne est à un tournant. Certains évoquent une « deuxième indépendance », en particulier pour les anciennes possessions françaises, d'autres préfèrent parler d’une nouvelle phase dans l'histoire de l'Afrique post-coloniale. Quoiqu'il en soit, le visage de l’Afrique de 2010 est bien différent de celui qu’elle présentait en 1960.

Cinquante ans après les indépendances, la France ne fait plus rêver sur le continent africain. Jusqu’à la fin des années 80, l'ancienne métropole était la référence, parfois même une sorte de seconde patrie réelle ou virtuelle pour nombre d'Africains. Aujourd'hui, à Dakar, Abidjan, Douala ou Brazzaville, les regards se tournent bien souvent vers les Etats-Unis, le Canada, l’Afrique du Sud. Certes, d'importantes communautés issues des pays francophones d'Afrique vivent en France et des liens perdurent, sous de multiples formes, entre les deux rives de l'Atlantique. Mais quelque chose a incontestablement changé.

L'instauration de lois restrictives sur l'immigration dans les années 80 y est pour quelque chose. La fermeture des frontières a poussé les candidats à l'émigration de travail vers d'autres Etats européens, comme l'Italie et l'Espagne. Dans le même temps, les universités françaises, autrefois débouchés naturels pour bon nombre d’étudiants d’Afrique subsaharienne ont perdu leur monopole. Beaucoup leur préfèrent le Canada, les Etats-Unis, le Maroc ou étudient chez eux.

Découragés par les tracasseries administratives, de plus en plus d’intellectuels ou professeurs d’universités africains voyagent ou vont enseigner au Québec, aux Etats-Unis ou en Afrique du Sud, plutôt qu’en France. Du coup, au fil des années, les élites africaines se sont progressivement détachées de la France, s’ouvrant au reste du monde, tout en s’ancrant davantage dans leur propre culture.

Renouveau identitaire

Cette évolution n’aurait sans doute pas été aussi profonde sans une révolution dans les technologies de la communication. L’époque où les téléspectateurs au Bénin, en Côte d’Ivoire ou au Cameroun étaient nourris de programmes gracieusement offerts par la France aux télévisions nationales est terminée. L'irruption de la télévision par satellite et de l’Internet a bousculé repères et modèles.

Même si les ruraux en sont encore largement privés, l’urbanisation galopante du continent africain permet à une grande partie de la population d’y avoir accès et d’être connectée au reste du monde. Parallèlement, les technologies vidéo numériques, peu coûteuses, ont permis de développer davantage de programmes télévisés locaux qui participent, à leur manière, à une forme de renouveau identitaire. Les « télénovelas », fameux feuilletons brésiliens suivis par des millions de téléspectateurs, ont beau toujours avoir leur public, ils sont désormais concurrencés par des séries à succès, comme « Ma Famille », en Côte d’Ivoire, ou les centaines de productions «made in Nigeria» diffusées à la télévision ou vendues en DVD dans la rue. En outre, la libéralisation des ondes dans de nombreux pays, depuis le début des années 90, a mis fin au tête-à-tête entre les radios nationales et les radios internationales, telles que RFI, désormais concurrencée par une myriade de stations privées du cru.

Sur le plan politique, même si la France continue à jouer sa partition en Afrique, notamment au Tchad, où le soutien de la France a récemment été déterminant dans la survie du régime d’Idriss Deby, l’avenir du continent ne se décide plus à Paris. La France l’a douloureusement compris en Côte d’Ivoire, où la crise survenue en 2002 a finalement a été réglée par un compromis entre le président Gbagbo et son homologue burkinabé Blaise Compaoré.

Moins de Français en Afrique

Paris a, d'ailleurs, réduit sa présence militaire sur le continent, avec la fermeture de ses bases en Centrafrique et en Côte d'Ivoire. Dans le même temps, il y a de moins en moins d'expatriés français en Afrique. Au milieu des années 80, 200 000 d'entre eux vivaient sur le continent, dont quelques 50 000 dans la seule Côte d’Ivoire. Vingt-cinq ans plus tard, ce chiffre a été quasiment divisé par deux*. Et pour la seule période 1994-2001, les coopérants civils et militaires sont passés de 3200 à 1899.

Sur le plan économique, il est loin le temps des chasses gardées où les entreprises françaises étaient assurées d’obtenir des contrats dans le « pré carré » africain. Place maintenant à la mise en concurrence avec les groupes américains, européens, chinois, saoudiens, iraniens ou sud-africains. Idem pour l’aide au développement. Même si la France reste l’un des plus gros donateurs en Afrique francophone, l’aide passe de plus en plus par le canal de l’Union européenne ou d’autres organismes internationaux tels que la Banque mondiale. En outre, les dirigeants africains se tournent allègrement vers des nouveaux partenaires, comme la Chine, les émirats du Golfe ou l’Iran, moins regardants sur les droits de l’homme et la bonne gouvernance.
Cinq décennies après avoir officiellement obtenu leurs indépendances, les Etats africains n’ont pas forcément tourné le dos à la France. Peut-être ont-ils simplement banalisé leurs relations avec elle, en coupant le cordon ombilical avec l'ancienne métropole.

*Comment la France a perdu l'Afrique, Antoine Glaser et Stephen, Calmann-Levy, 2005
**France/Afrique: Adieu les coopérants et militaires, La lettre du Continent, 6 décembre 2001


Par Christophe Champin
Source : www.rfi.fr