Bienvenue sur la tribune officielle du festival AFRICA 2010

C'est l'espace d'expression de la nouvelle génération consciente de l'Afrique. La jeune intelligentsia africaine, engagée pour la promotion du continent en 2010 afin d'accompagner les deux grands événements historiques :
50 ans d'indépendance et la Coupe du monde de football.

Rechercher dans ce blog

vendredi 1 janvier 2010

Façon de voir : Nous y sommes !




« 2010, année de l’Afrique ! » Ce slogan traîne sur certaines lèvres depuis quelque temps. Pour certains, il inspire un réel engagement et une prise de conscience collective. Pour d’autres, c’est une année ordinaire comme les autres. Et vous, vous vous situez dans quel camp ?

Voilà la question que je souhaite poser à cette tribune. Je ne me déroberai pas moi-même à l’exercice. Je vous donnerai bien évidemment ma réponse.
En effet, toutes les années peuvent être considérées comme « l’année de l’Afrique ». Puis qu’en 12 mois ou en 365 jours, beaucoup d’événements peuvent marquer le continent et se particulariser dans la conscience collective. Mais tous les événements marquants ne se ressemblent pas et ne se valent pas tous. L’histoire est là pour nous édifier et certains indices ne trompent pas.

Ceux qui considèrent l’année 2010 comme celle de l’Afrique se sont sûrement inspirés de ces repères historiques qui permettent aujourd’hui de mieux lire l’actualité du continent et de comprendre les relations qu’il entretient avec le reste du monde. Ces repères, à mon avis, c’est bien évidemment la commémoration des 50 ans d’indépendance de la plupart des pays de l’Afrique subsaharienne avec la coïncidence historique de l’organisation pour la première fois de la Coupe du monde de football en Afrique. Donc, deux grands événements marquants qui attireront les regards sur ce continent et qui laisseront place à beaucoup d’initiatives.

Déjà la commémoration des 50 ans d’indépendance des pays africains, notamment francophones, a une portée politique majeure au point où « la Métropole » d’alors s’active et s’implique dans la célébration des anniversaire de ses ex-colonies. C’est dire que les enjeux de ces événements dépassent les simples manifestations festives et nécessitent en amont comme en aval de réelles réflexions. Pour ma part, je considère que 50 ans, c’est un âge moins ordinaire. Et encore dans le contexte des indépendances, c’est vraiment un moment capital de bilan, de profondes réflexions et d’une réelle prise de conscience des enjeux et des défis de l’Afrique.

Ainsi, au lieu que ces commémorations soient laissées aux acteurs politiques, ou soient simplement l’occasion de réjouissances publiques, il semble à mon avis important que chacun puisse se poser la question du développement de l’Afrique. Après 50 ans de souveraineté, quel bilan fait-on et quelles sont les portes de sorties possibles ? La question se pose déjà au quotidien, vous allez certainement me dire. Mais il urge qu’elle soit posée davantage en ce moment pour non seulement une réelle prise de conscience mais également pour situer les responsabilités. Chaque génération doit participer à son histoire et assumer son époque. La génération des Africains de la période coloniale a marqué son temps à travers les luttes et autres pour l’accession des états à la souveraineté. Sans nommer X ou Y, elle est également celle qui a conduit, pour la plupart, les destinées des états, pendant cette moitié de siècle. Le bilan est alors à double sens. En 50 ans, les colonies ont-elles été capables de se gérer ? La génération qui a réclamé les indépendances, a –t- elle été à la hauteur de ses ambitions ?

Ironie du sort, je le pense ; cette tâche revient à la génération à laquelle je me réclame, de demander « ce compte ». Quel héritage nous laisse –t- on ? Puisque notre génération doit aussi participer à son histoire et l’assumer, il faut que ce bilan soit celui d’un réel éveil de conscience.

Voilà pourquoi j’adhère dans un premier temps à l’idée que 2010 n’est pas une année ordinaire pour l’Afrique. L’autre raison qui renforce cette hypothèse est bien sûr l’organisation de la coupe du monde de football en Afrique du Sud. Pour la première fois depuis 1930, c’est maintenant que l’Afrique a l’occasion d’abriter cette compétition. Et les conditions de cette attribution expliquent bien que ce n’était pas un fait ordinaire.

Pendant des années, alors que des candidatures africaines se multiplient et se répètent, aucun pays sur le continent n’a été considéré comme capable d’abriter une telle manifestation. Il a fallu une grosse désillusion et une indignation générale pour qu’une nouvelle règle de jeu puisse être établie dans ce domaine et attribuant du coup l’organisation à l’Afrique et de facto à l’Afrique du Sud, gros perdant face à l’Allemagne pour la Coupe du monde de 2006.

Pour ce simple fait d’établir l’équilibre des choses et de rendre justice à tout un continent, cela mérite une appréciation particulière. Et au-delà de la portée diplomatique de cette compétition, sa venue sur le continent africain en 2010 et le choix du pays qui l’abrite traduit également quelque chose d’extraordinaire et de très symbolique : le pays de Nelson Mandela fera « entré l’Afrique dans l’histoire » de la Coupe du monde. Et pour moi, un tel événement nécessite une grande mobilisation ; où qu’on se trouve et quelle que soit sa position par rapport au football ; qu’on soit passionné ou pas.

Vous avez certainement déduit dans quel camp je me situe. Et si ce n’est pas toujours clair, je précise alors que je suis de ceux qui pensent que l’année 2010 est celle de l’Afrique, une Afrique debout, pas celle des « Y a bon banania » friands de fêtes mais celle qui s’interroge sur son avenir et ses relations avec le reste du monde. C’est d’ailleurs cette philosophie qui justifie le festival AFRICA 2010 que je me propose de vous présenter très prochainement dans une autre tribune.

2010 est là, nous y sommes tous et le 1er festival des étudiants africains à Poitiers aussi !
Bonne année à tous et que le meilleur gagne davantage l’Afrique.


SA Nikwé

1 commentaire:

  1. La philosophie qui sous-tend l'organisation du festival Africa 2010 semble, à bien des égards, soutenable. Et comme telle, elle devrait pouvoir rencontrer l'adhésion de tous les dignes fils d'Afrique ainsi que celle de tous ceux qui aiment ce continent. L'histoire le retiendra à coup sûr!

    RépondreSupprimer